A 88 ans, Claudia Andujar a consacré une grande partie de sa vie à photographier 📸 les Yanomamis. Ce peuple Indien est installé depuis des millénaires au Nord de la forêt 🌳 amazonienne brésilienne.
Sa première rencontre avec cette communauté autarcique remonte à 1971, elle a alors 24 ans et débute une carrière dans le photojournalisme. Cette immersion dans la culture des Yanomamis marquera aussi les prémisses d’une longue lutte politique pour protéger leurs droits ✊.
Même si elle ne parle pas leur langue, la photographe réussit à créer un véritable lien de confiance avec les Yanomamis. Elle réalise durant ses séjours de magnifiques portraits mais photographie aussi des scènes de vie dans leurs maisons collectives, des fêtes traditionnelles et leurs rites chamaniques. Elle développe un style bien à elle : variant entre la photographie en noir et blanc et la photographie couleurs, elle expérimente diverses techniques, en appliquant de la vaseline sur son objectif ou encore en utilisant des filtres colorés; créant ainsi des flous travaillés et des images oniriques.
Devenues de véritables armes politiques, ses photos contribuent aussi à défendre les Yanomamis, menacé.e.s par la déforestation, les maladies ou encore l’invasion de chercheurs d’or sur leurs territoires. Pour une campagne de vaccination 💉 , Claudia Andujar réalise des “photos d’identité” où hommes, femmes et enfants portent un écriteau avec un chiffre autour du cou. Elles ont pour finalité d’identifier les habitants, qui n’ont pas de patronyme comme dans nos sociétés. Un rappel saisissant du génocide juif dont a été victime son père et une partie de sa famille sauf que dans sa démarche, Claudia Andujar lutte évidemment contre la disparition des Yanonamis.
Aux côtés de Davi Kopenawa, Chaman et porte-parole des Yanomamis, Claudia Andujar continue sa démarche militante auprès des Institutions brésiliennes et organisations internationales.
Exposition à la Fondation Cartier pour l’art contemporain
Jusqu’au 13 septembre 2020
261 boulevard Raspail
75014 Paris
Pour celles et ceux qui n’auront pas l’occasion de la visiter, vous pouvez quand même voir l’exposition virtuelle !





